gestion du stress, manifestation et prévention

Nous abordons dans cet article, le deuxième volet de notre article sur le stress au tavail. Nous verrons les principales manifestations et un survol des préventions possibles.

Dans un environnement stressant, la somatisation l’auto-répression psychique et des addictions constituent souvent des réponses type de l’individu. Ces mécanismes de réponse au stress peuvent aggraver des souffrances psychiques préalablement existantes dues à d’autres facteurs de la sphère privée.

Ce stress va déclencher des mobilisations endocriniennes qui peuvent entrainer des atteintes psychosomatiques.

Les symptômes :

  • Au niveau physique : manifestations de douleurs musculo-squelletiques, douleurs gastriques, troubles du rythme cardiaque, migraines et maux de tête, difficultés respiratoires.
  • Au niveau psychique : Fatigue, hyper irritabilité, angoisses, et syndrome dépressif ( burn-out) et dépression. Ces troubles se manifestent aussi souvent par des troubles de comportement du type boulimique, d’addiction alcoolique, médicamenteuse ou usage de psychotropes. On note aussi souvent des comportements à risque vis à vis d’autrui ou de l’auto-aggression. Et finalement, on ne peut négliger les atteintes les plus graves, à savoir la violence extreme et le suicide.

Quelle prévention ?

Les troubles psychiques sont principalement évités en réduisant le climat anxiogène qui peut régner dans un service, une société ou une organisation.

  • Pour les troubles dont l’origine est du à l’exercice même de la profession, dits compassionnels, l’essentiel des mesures pourrait porter sur une attention soutenue et à la mise en place d’une information régulière sur la nécessité de se protéger, de se « mettre à distance ». Bien sur, le lien entre professionnels est essentiel et il faut à tout prix éviter l’isolement volontaire d’un sujet, surtout lors de la survenue d’événements particulièrement traumatisants.
  • La prévention de la violence externe au travail peut être mise en oeuvre par :

une formation à la gestion des conflits et à la gestion du stress permet souvent de désamorcer des situations pouvant amener à la violence. Des cabinets spécialisés dispensent de telles formations.

Une organisation bien rodée qui évite d’entraîner des situations à risques comme la réduction des délais d’attente, la possibilité laissée au personnel de disposer d’une marge de manoeuvre, un travail en binôme et jamais isolé, etc. 

  • La violence interne et le harcèlement sont plus difficilement à prévenir. Ceci étant, il est constaté que d’une manière générale, une organisation claire, des objectifs de travail définis en concertation, une communication réelle et une écoute attentive des salariés contribuent à apaiser le climat social dans toute organisation. Il est surtout primordial de ne pas négliger toute plainte, même mineure. Les comportements déviants d’une organisation ou d’un individu doivent être pris en compte sérieusement et ne pas laisser le « plaignant » dans un sentiment d’abandon quant à sa détresse. Cela est absolument fondamental. C’est le manque de soutien et de lien social dans le monde du travail qui peut être la composante la plus grave dans l’établissement d’une pathologie issue du stress.

Voilà, il s’agit bien entendu d’un « effleurement » du problème mais il nous a semblé important de rappeler qu’il est inutile voire dangereux de nier le phénomène du stress important au sein du monde du travail.

A bientôt.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.